Notre camp une heure au dela du camp de base du Dhaulagiri. |
- 2 personnes
- Portage en autonomie
- Coût avec les vols de retour Jomosom-Pokhara-Ktm : environ 320 euros
Matériel :
sac de couchage, matelas, tente, kit cuisine, réchaud a gaz,
2 bonbonnes, pharmacie, matériel personnel, 4 sachets de wai-wai, 2
boites de thon, 1 boite de sardine, 200gr de fruits sec, 2 snikers, 2
kit-kats ; soit environ 16Kg par personne avec l'eau.
Ce n'est pas une expérience que je
renouvellerai souvent en temps de mousson, malgré les contacts
locaux avec les villageois ou les bergers. Ce trek n'est pas facile
en lui-même, en période de mousson c'est quelque peu pire.
Je le qualifierais, dans les conditions
de réalisation, de plutôt exténuant. Mais cela laisse des
souvenirs et me donne une idée de l’itinéraire et des
difficultés.
Nous n'avons pas eu de neige (ou très
peu) sur le parcours. C'est un élément important qui peut faciliter
ou rendre plus difficile la progression. Il n'a pas gelé durant le
parcours sur glacier. Il n'y a pas eu de soleil non plus, par contre
il a plu, le ciel fut nuageux.
08 Juillet :
Nous quittons Kathmandu en micro-bus, à
8h, vers Beni. Le micro-bus aura bien du mal dans la dernière partie
de l'itinéraire boueuse à souhait et pentue. Nous logerons a Béni
pensant marcher dès le lendemain. Repas : Dal Bhat + 1 bière
09 Juillet : DURBAN et au-delà
Départ à 6h et surprise, il y a un
bus en partance pour Durban. Nous le prenons et nous arriverons à a
ce dernier village, vers midi après moult embourbements.
Dal-Bhat avant de continuer à pied,
vers le mi-parcours vers Boghara, jusqu'à Khara. Logement dans une
masure, chez l'habitant. Dal-Bhat frugal le soir. Cette après-midi
fût chaude et humide. Conditions de marche difficiles grâce au
soleil et à l'humidité ambiante. Période la plus difficile de 12h
à 15h. Pas de sangsues ...
10-11 Juillet :
Étape vers Boghara (1900m), arrivée
vers midi. Nous échappons à la chaleur de la veille durant la
marche. Peu de gain en altitude, mais du dénivelé à profusion. Ce
n'est pas encore la Jungle Népalaise et très peu de sangsues en
chemin. Très content d'arriver avec les 16Kg sur le dos.
Tour des maisons du village
l'après-midi après un Dal-Bhat simple. Raksi et pommes de terre.
Boghara se limite à un Hameau de 15
maisonnées éparpillées de part et d'autre d'une colline, sur 2km,
300m de pentes + 150m si on compte les champs. Ressources
principales : le mais, la pomme de terre, les pousses de bambous
en saison, millet, orge, ail, oiseaux, crapauds, poules, lait de
bufflesse.
Remarque : la
viande se limite à ce qui peut être considéré comme de la
nourriture sans importance donnée à ce que cela peut être :
tripes, crapauds, oiseaux, poulet, autres morceaux, débités de
gauche à droite ou inversement. On ne mange pas de la viande par
plaisir (pour moi du moins) mais par nécessité.
L'étape du lendemain (Dobang) est
reportée d'un jour. Il y a des ours (Baaloo) dans la jungle, entre
Boghara et l'Italian Base camp ; Il n'y a aucune ressources
avant le campement de berger en deçà (250m) de l'Italian base
camp ; Il y a pléthore de sangsues à tous les étages si il
pleut, ...
Le départ est prévu pour le 12
Juillet avec 3 personnes du village armés d'un fusil long « Enfield
1866 » (chargement par le canon, c'est le modèle en vogue
ou celui qui reste abordable).
11 Juillet : Tour du village.
C'est l'occasion de renouer contact
avec tous les vieux et gosses du village ; de boire du Raksi ;
d'être impatient, un temps, de se mettre en marche dans l'ignorance
de ce qui allait suivre. Bien heureuse fût cette journée paisible
de repos et discussions dans le village.
Mauvais plis toujours présents, on
fume et on boit, surtout les vieux/vieilles et moyens en age. Mais on
est loin, bien loin, des contraintes de la vie à Kathmandu. La
situation peut être considérée comme dénuée de ressources mais
le village vit plus ou moins en autonomie. Il n'y a pas
d’électricité (c'est un obstacle au développement de l'école
primaire locale ; il est difficile de maintenir des enseignants
au village dans ces conditions) ; Depuis 2 ans des points d'eau
ont été installés en différents endroits du village. C'est pas
mal, la toilette sans eau visitée il y a 2 ans est maintenant
fonctionnelle et propre. Les habitants dépendent cependant toujours
de l'extérieur pour de ce qui constitue l'élément primaire de leur
alimentation, le riz, les lentilles, le sucre et le sel. La
population se répartit entre disons les vieux, les femmes et les
enfants. La majorité des hommes étant à l'extérieur.
12 juillet :
Départ à 10h; après les 3
heures de préparation du Dal-Bhat matinal et 1h d 'attente pour
constituer l'équipe de 5 personnes. Destination « Dobang »,
un camp de bergers, où il n'y aura personne, juste un abri de bambou
pour échapper à la pluie qui commencera 10 minutes après notre
arrivé (14h) jusqu’au lendemain matin. Repas local. Riz, pommes de
terre glanées dans le terrain proche du campement. Le chemin, quant
à lui, s'il ne nous a pas fait progresser beaucoup en altitude, n'a
fait que monter et descendre dans la jungle locale. Tout comme les
sangsues qui nous ont pris pour cible tout au long du chemin. Par
bonheur, il n'a pas trop plut et elles sont restées en dessous des
genoux. J'ai enfilé les sandales (depuis Khara déjà) puis
qu'il n'y a pas moyens d’éviter ces ingénieuses ou efficaces
bestioles (c'est plus pratique et pour marcher dans un sentier
boueux à souhait et pour repérer ces agréables bestioles). Je
ne me ferai jamais à cette progression dans un milieu où l'on ne
voit pas plus loin que 5m, où il est impossible de choisir entre une
sente et une autre. La machette est presque nécessaire mais
inutilisée au Népal au profit du Khukuri. Les sangsues ne nous ont
pas quitté, le sentier a serpenté au sens propre du terme en long,
en large et en dénivelé ; le gain en altitude reste modeste au
demeurant.
Note : cette étape, à cette
saison, ne fût réalisable que grâce aux 2 ponts de bois, précaires
mais présents, qui ont permis de traverser les torrents sur le
parcours.
13 Juillet :
Anniversaire de Cécile, ma fille, « Gros bisous et grand
sourire à elle »!!)
Objectif,
Italian base camp. La progressions est similaire à celle de la
veille, Jungle, sangsues, montées et descentes. Passage au dessus du
niveau sangsue 2h avant l'arrivée. Nous atteindrons
finalement, après une raide montée-descente-montée, sans sangsue,
après dégustation de rhubarbe sauvage, le camp de bergers (250m en
dessous du camp de base des italiens) vers 13h30.
Cela ce limite à 3 huttes en bambou
pour 4 occupants hormis les buffles.
Un thé sucré pour l'accueil, et une
reconnaissance, sous la pluie, du chemin au delà du camp de base des
Italiens pour préparer le lendemain. ET bien cela promet, 50m au
dessus du camp, un effondrement de terrain laisse voir le torrent à
traverser, venant du glacier à droite, avec son vis-à-vis à
remonter de l'autre côté. Réflexion « Oh putain c'est raide
et glissant, pas mal de pas à assurer et un faux pas qui emmènera
directement en bas en moins bon état)
La
nourriture fera partie des préoccupations et des contraintes de cet
itinéraire. En mémoire d'une expression glanée au cours mes
lectures, souvent reviendra la pensée « mange, c'est
de la nourriture, tu n'es pas dans des conditions où tu peux
choisir ». Au retour vers
le campement, 3cm cube de « viande » de chamois local. Le
soir Riz, patates, oiseaux, tripes et raksi. J'avais presque renoncé
aux oisillons avant de voir les tripes fraîches. Et je me suis
rabattu sur les oiseaux. Pas grand chose à manger, ils fumaient là
depuis 2 jours au moins au dessus du feu mais restaient plus
consommables que les tripes et morceaux d'estomacs fraîchement
rapportés. Du riz au lait sera préparé pour tous et pour nous deux
(1kg) pour la journée du lendemain. Il a plus toute la nuit et
jusqu'à 6h environ. Note : cette étape, à cette
saison, ne fût réalisable que grâce aux 2 ponts de bois, précaires
mais présents, qui ont permis de traverser les torrents sur le
parcours.
14
Juillet : Destination
Base Camp ou au-delà...
Dal-Bhat avant de
partir. Mon sac fait donc 17kg maintenant. Je garde les sandales
jusqu'à l'Italian base camp afin de sortir de la jungle sans
détremper mes chaussures qui n'auraient pu sécher dans la suite.
Passage des deux effondrements et du torrent. Dieu que cet itinéraire
est difficile comparé au tour du Manaslu, au Mustang, ou aux
sommets au dessus de Muktinath. Le terrain devient plus praticable
jusqu'au Swiss camp. AU delà, nous rejoignons le torrent menant au
glacier et nous pouvons oublier la notion de chemin jusqu'à
Yak-Karkha au dessus de Marpha. La remontée au travers du dédale de
caillasse, de rochers et de glace, sans cesse mouvants, cherchant un
itinéraire plausible, perdant du temps face aux crevasses (modestes)
ou dénivelés nous amènera au base camp du Dhaulagiri vers 13h
seulement. 4H à l'estime jusqu'à la « french pass ».
Nous passons donc la zone, ou le dépotoir, définissant le dit camp
de base, près avoir croiser les reste d'un crash hélicoptère.
Nous stopperons notre progression, vers 15h, après recherche
d'itinéraire, dans les nuages, sans visibilité, vers 4800m, après
avoir rejoint un point d'eau près du glacier. Grand bien nous à
pris. Il a plut une heure après avoir établi le campement et il a
plut jusque 6h le lendemain matin.
500gr
de riz consommés durant la journée. Le repas du soir constituera en
1 noodle soup, 1/2 boite de thon et quelques tasses d'eau sucrées.
Et bien, ce n'est pas suffisant pour maintenir un niveau de
performance correct. J'ai peiné dans les montées, je peinerai dans
les montées et encore plus dans la traversée entre la French Pass
et l'aplomb de Yak-Karkha.
15 Juillet :
5h du mat. Il pleut.. Pas de Paris s'éveille ici. 5H30 cela
s’arrête. On démonte la tente détrempée et on remet le couvert.
Une tasse d'eau sucrée saupoudrée de café et nous voila partis.
Nous avons démonté sans pluie et la météo restera clémente,
malgré la couverture nuageuse, jusque 11h30. Destination, au plus
loin, Yak-Karkha ou Marpha. Pour la journée, un sniker, 10
tablettes de dextrose, 50gr de fruits secs. Mais toujours pas de
chemin entre la moraine gauche et le glacier.
A nouveau donc, recherche d'itinéraire sur ce qui tient lieu de
glacier avant d'attaquer la remontée d'une moraine au loin. Nous
choisirons la progression sur la neige-glace, plus régulière, de ce
glacier à celle dans la pente latérale de la moraine. Celle que
nous atteindrons là bas loin au fond, nous offrira l'arc de sa
crête, simple en progression, jusqu'au plateau avant la « French
pass » (5360m). Quelques rayons de soleil, 3 photos, et nous
repartons. Oh combien je serai content que mon altimètre indique
5100m à la passe.
Descente vers le vallon qui sert en principe de campement avant
l'étape suivante que nous franchirons le même jour. 10 minutes de
repos dans le replat, 1/2 boite de sardine, 50gr de fruits secs et
nous attaquons la montée régulière vers la « Thapa/Damphus
pass (à 5250m environ). Régulière peut-être, mais je suis sans
énergie, comme la veille. En plat ou descente, ça va, en montée
adieu au cycle de Krebbs, Y a pas d'énergie disponible sauf
lentement. La Damphus pass sera cependant atteinte raisonnablement.
Avec un Ouf de soulagement en pensant « Il n'y a plus qu'à
descendre vers Yak-Karkha ».
Et
bien, que neni, mon bon. Sitôt la crête passée, les nuages qui
devaient nous attendre comme le pittoresque, le touriste, au
tournant, se jettent sur nous avec délectation. Pas plus de chemin
que de Tchang sur la tête de votre collègue,... Oh pardon.
Pour paraphraser le capitaine Haddock dans Tintin au Tibet.
Dans
mon esprit on descend tout droit, Tham m’entraîne vers la gauche ;
Il y a des barres rocheuses plus bas et il faut traverser à gauche
avant de rejoindre la passe au dessus de Yak-Karkha. Tu parles d'une
traversée. De 5250m on rejoint 4800m environ (4650 sur l'alti) en
tentant vainement de trouver un trace de sentier. Nous chercherons
dans le brouillard cette espérée amorce de sentier, nous la
trouverons finalement et bien heureusement. La pluie se mettra de la
partie pour célébrer cette éphémère trouvaille. Trois heures,
trois longues heures durant, nous allons traverser, dans du rien,
dans une pente de caillasse à 35-40°, rendue instable par la pluie
du jour et celle des jours précédents, trouvant tantôt un bout de
sentier, tantôt un glissement de terrain,tantôt cherchant une ligne
probable, montant ou descendant, passant tantôt un éperon rocheux
ou un torrent, pour finir par arriver vers le replat supérieur, au
dessus de Yak-Karkha ou le groupe Névé-Trek était venu en 2004. Le
descente vers ce Karka ne sera pas plus agréable. Tout comme à la
montée depuis Marpha en 2009 , le vent, les nuages, la pluie nous
compliquerons le cheminement. Nous nous arrêterons tout comme en
2009 à une bergerie 500m plus bas que le Karkha noyé dans le vent
et les nuages. Menu habituel : 1 noodle soup et1/2 boite de
thon, 2 tasses de lait bouilli, cette fois par nos propre soins (la
diarrhée canon de Tham en 2009 me maintenant prudent non pas quant
au fait de bouillir le lait mais quant à tout ce qui se passe
après ; et de toute façon connaissant les non conditions
d’hygiène entourant son traitement de la traite à la consommation
il vaut mieux faire certaines choses soi-même si on veut éviter les
problèmes).
16 Juillet :
Descente à Marpha puis Jomosom.
Lever sous la pluie
et attente dans la cahute du berger local. Rien de special, 2 tasses
de lait en attendant la fin de la pluie. Départ a 9h30 arrivée a
10h30. Déjeuner/dîner et bière, repos puis retour calme vers
Jomosom en 1h30.
Logement au Xanadu
Lodge, repos et réservation billet pour le 17 vers Pokhara.
17 Juillet Vol
Jomosom-Pokhara-Kathmandu
Arrivée a 10h a
Pokhara, Achat du billet vers KTM pour le vol de 11h45
Vol sans probleme
Coût des billets :
9200 Nrps + 8800 Nrps
Nettoyage du matos
Repos
Et voila, cela doit être plus
amusant sous le soleil et dans une neige correcte.
A bientôt.